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dinsdag 9 augustus 2011
vel
hoofdstuk 7, §10, p. 21
hoofdstuk 7, §11, p. 1, p. 11
hoofdstuk 9, §10, p. 26
hoofdstuk 11, §8, p. 9
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zondag 17 april 2011
Droge lectuur?
"Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis aute irure dolor in reprehenderit in voluptate velit esse cillum dolore eu fugiat nulla pariatur. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum."
Uit de reeks: Erotische prenten door Immanuel Kant.
hoofdstuk 7, § 10 p. 21
hoofdstuk 11, § 4 p. 17
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donderdag 7 oktober 2010
lezen
Le Livre unique
J’ai vu les noirs Védas
Le Coran, l’Évangile,
Les livres des Mongols
Dans leur gaine de soie,
Où se mêlent la poussière des steppes
Et l’odeur forte du crottin,
Faire un bûcher
Comme les Kalmouks à l’aube,
Et s’y étendre –
De blanches veuves disparurent dans un nuage de fumée,
Pour hâter la venue
Du livre Unique,
Dont les pages sont de grandes mers,
Frémissant de leurs ailes de papillons bleus ;
Et le fil de soie indiquant
Où s’est suspendu le regard du lecteur,
Des fleuves immenses au torrent bleu :
La Volga où, la nuit, on chante Razine,
Le Nil jaune où l’on prie le soleil,
Le Yan-Tsé-Kiang comme un purin épais de créatures humaines,
Et toi Mississipi, où les yankees
Portent le ciel étoilé en guise de pantalon,
Les jambes enveloppées dans du ciel étoilé,
Et le Gange, où des hommes sombres, des arbres de l’esprit
Et le Danube, où des hommes blancs
Vêtus de blanc, de chemises blanches, debout au-dessus de l’eau,
Et le Zambèze, où les hommes sont plus noirs que leurs bottes,
Et l’Ob impétueux où l’on fouette Dieu,
Où du regard on fixe un coin
Pendant quelque repas bien gras,
Et la Tamise, où l’ennui morne.
Et sur la couverture, le sceau du créateur,
Mon nom, signes bleus.
Mais tu lis négligemment.
Fais donc attention !
Tu es trop distrait, l’air de tirer au flanc,
Comme s’il s’agissait de lois divines à apprendre
Ces chaînes de montagnes et ces vastes mers
Ce Livre Unique
Tu l’auras bientôt lu !
Le baleine bondit dans ces pages
Et l’aigle, en contournant la page de coin,
Se pose sur les vagues marines, les seins des mers,
Pour se reposer sur le lit de l’aigle de mer
Je suis celui aux cheveux de fleuve...
Regardez ! Le Danube me coule sur les épaules
Et, comme un tourbillon volontaire, le Dniepr
Bleuit de tous ses rapides.
La Volga s’est jetée sur mes mains,
Elle tient un peigne à la main, une muraille montagneuse,
Et coiffe sa chevelure –
Et ce long cheveu
Que je prends entre mes doigts
C’est l’Amour, où la Japonaise prie le ciel
Les mains jointes au moment de l’orage
[...]
Vélimir Khlebnikov, La création verbale, coll. TXT, dirigée par Christian Prigent, traduction du russe de Catherine Prigent, Christian Bourgois, 1980, p. 21 & 22.
J’ai vu les noirs Védas
Le Coran, l’Évangile,
Les livres des Mongols
Dans leur gaine de soie,
Où se mêlent la poussière des steppes
Et l’odeur forte du crottin,
Faire un bûcher
Comme les Kalmouks à l’aube,
Et s’y étendre –
De blanches veuves disparurent dans un nuage de fumée,
Pour hâter la venue
Du livre Unique,
Dont les pages sont de grandes mers,
Frémissant de leurs ailes de papillons bleus ;
Et le fil de soie indiquant
Où s’est suspendu le regard du lecteur,
Des fleuves immenses au torrent bleu :
La Volga où, la nuit, on chante Razine,
Le Nil jaune où l’on prie le soleil,
Le Yan-Tsé-Kiang comme un purin épais de créatures humaines,
Et toi Mississipi, où les yankees
Portent le ciel étoilé en guise de pantalon,
Les jambes enveloppées dans du ciel étoilé,
Et le Gange, où des hommes sombres, des arbres de l’esprit
Et le Danube, où des hommes blancs
Vêtus de blanc, de chemises blanches, debout au-dessus de l’eau,
Et le Zambèze, où les hommes sont plus noirs que leurs bottes,
Et l’Ob impétueux où l’on fouette Dieu,
Où du regard on fixe un coin
Pendant quelque repas bien gras,
Et la Tamise, où l’ennui morne.
Et sur la couverture, le sceau du créateur,
Mon nom, signes bleus.
Mais tu lis négligemment.
Fais donc attention !
Tu es trop distrait, l’air de tirer au flanc,
Comme s’il s’agissait de lois divines à apprendre
Ces chaînes de montagnes et ces vastes mers
Ce Livre Unique
Tu l’auras bientôt lu !
Le baleine bondit dans ces pages
Et l’aigle, en contournant la page de coin,
Se pose sur les vagues marines, les seins des mers,
Pour se reposer sur le lit de l’aigle de mer
Je suis celui aux cheveux de fleuve...
Regardez ! Le Danube me coule sur les épaules
Et, comme un tourbillon volontaire, le Dniepr
Bleuit de tous ses rapides.
La Volga s’est jetée sur mes mains,
Elle tient un peigne à la main, une muraille montagneuse,
Et coiffe sa chevelure –
Et ce long cheveu
Que je prends entre mes doigts
C’est l’Amour, où la Japonaise prie le ciel
Les mains jointes au moment de l’orage
[...]
Vélimir Khlebnikov, La création verbale, coll. TXT, dirigée par Christian Prigent, traduction du russe de Catherine Prigent, Christian Bourgois, 1980, p. 21 & 22.
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